Vous aimez l’horlogerie et son histoire ? Vous connaissez la maison Breguet et son créateur ? Vous désirez en savoir plus sur l’une des montres les plus chères et compliquées du monde ?
Alors, bienvenu chez Atelier Gousset ! Nous sommes passionnés d’horlogerie et nous avons décidé de rédiger, pour vous, cet article exclusivement dédié à ce garde-temps, qui a marqué l’histoire de la haute horlogerie.
La Marie-Antoinette n°160, est une montre qui a été spécialement commandée à Abraham Louis Breguet en 1783, pour la reine de France, Marie-Antoinette d’Autriche. Sa fabrication s’est terminée en 1827, soit 44 ans plus tard. Dérobée en 1983 puis retrouvée en 2007, la maison Breguet a décidé en 2004 de réaliser une réplique identique, la Marie-Antoinette n°1160.
Dans cet article, vous allez découvrir :
- La véritable histoire de la montre à gousset la plus connue du monde,
- Des informations tirées d’articles et journaux historiques,
- La raison pour laquelle elle a été dérobée …
Après avoir lu cet article, la Marie-Antoinette n°160 n’aura plus aucun secret pour vous ! Vous saurez exactement les événements les plus marquants depuis sa fabrication, jusqu’à l’heure actuelle !
Vous êtes prêt ? Alors, découvrons tout cela ensemble, et ce, dès maintenant !
1. HISTOIRE DE LA MARIE-ANTOINETTE n°160 :
Avant d’entre dans le vif du sujet, il est important de poser les bases, pour comprendre de quoi nous allons parler, afin que nous puissions vous apporter toutes les connaissances nécessaires, concernant cette montre-gousset venu d’un autre temps.
Ce faisant, découvrons ensemble les détails de son histoire.
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UNE FABRICATION DE PRESQUE UN DEMI-SIÈCLE :
La montre à gousset Maire-Antoinette n°160 a été créée pour la reine Marie-Antoinette d’Autriche, suite à la demande de l’un de ses admirateurs secrets. Certaines rumeurs disent que ce serait le suédois Axel de Fersen, l’un des officiers rapprochés de la reine, qui aurait fait commande au prêt du célèbre horloger, Louis Abraham Breguet.
Le cahier des charges était clair, la montre devait être la plus époustouflante possible et être dotée, de tout le savoir-faire horloger de l’époque. De plus, l’or devait remplacer autant que faire se peut les autres matériaux et les complications horlogères, devaient être aussi diverses que variées.
À l’époque, Mr Breguet était déjà fournisseur de la cour et avait livré au paravent, plusieurs montres à la reine. Ce faisant, il connaissait bien les goûts de cette dernière et ayant pour ainsi dire carte blanche à la réalisation de la montre, le prodige commença la fabrication en 1783.
Malheureusement, ni la reine, ni le brillant maître-horloger virent la montre de leur vivant … Et pour cause, c’est le 16 octobre 1793 que Marie-Antoinette trouva la mort et fit guillotinée pour haute trahison, sur la place de la révolution à Paris. Quant à Abraham Louis Breguet, né à Neuchâtel, il est décédé à Paris le 17 septembre 1823 à l’âge de 76 ans et c’est d’ailleurs son fils, Antoine-Louis Breguet qui finira la montre que son père avait commencée.
La réalisation de la Marie-Antoinette n°160 s’acheva en 1827, soit 44 ans après la commande !
Aussi appelée la Monalisa des montres, elle est dotée d’un boîtier en or jaune 18 carats de 60 mm de diamètre et ne compte pas moins de 823 composants ! Il nous est aussi possible d’apercevoir son mouvement mécanique à remontage automatique, au travers d’un cadran en cristal de roche. Le garde-temps est alors, un véritable chef-d’œuvre horloger et dispose de 23 complications dont certaines qui sont les suivantes :
- Répétition des minutes,
- Quantième perpétuel (le jour, la date, le mois et un cycle de quatre ans),
- Équation du temps,
- Thermomètre métallique,
- Grande seconde indépendante,
- Petite seconde trotteuse,
- Double pare-chute,
- Et beaucoup d’autres encore …
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SES ACQUÉREURS ET SON VOL DANS UN MUSÉE DE JÉRUSALEM :
Le 3 mai 1917, David Lionel Salomons, un des plus grands collectionneurs de montres Breguet, devint le nouveau propriétaire de la Marie-Antoinette. Ce dernier l’avait repéré quelques jours plutôt, dans une petite bijouterie de Londres, près de Regent Street. C’est alors que la Breguet n°160 rejoint la collection impressionnante du passionné, qui ne comptait pas moins de 124 modèles.
À sa mort en 1925, sa fille (Vera Salomons) hérite de la célèbre montre et la légua des années plus tard, au musée d’art islamique de Jérusalem fondé en 1974.
Malheureusement, la Marie-Antoinette n’y restera que 9 ans, puisque qu’un Israélien dénommé Na’aman Diller, la déroba le 16 avril 1983. La montre restera alors introuvable pendant près de 24 ans !
C’est en janvier 2007 et grâce à l’appel d’un antiquaire qui prétendait l’avoir retrouvé … que Nicolas G Hayek, alors président de swatch group et propriétaire de la maison Breguet, pourra authentifier la montre et officialisé sa restitution.
Néanmoins, il l'a redonné au musée Israélien, afin de respecter la volonté de Mme Salomons.
2. LA GRANDE COMPLICATION n° 1160 :
Maintenant, que nous connaissons l’histoire de l’une des montres les plus complexes du monde et comment elle est réapparue du jour au lendemain, sans explication. Découvrons ensemble celle de sa descendante qui a aussi marquée les esprits de notre époque.
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UNE RÉPLIQUE PRESQUE PARFAITE :
Durant sa disparition, Mr Hayek lança en 2004, un défi à ses horlogers qui est de réaliser une réplique de la n°160.
Cependant, ces derniers ne disposaient d’aucun plan. Alors, c’est seulement à partir d’archives et de dessins originaux provenant du musée de Breguet qu’ils ont pu commencer à œuvrer.
Ils ont aussi réalisé de multiples examens sur de vieilles montres de poche, comme celle du duc de Praslin (la Breguet n°92) et ont pu recueillir de nouveaux éléments sur l’esthétique et les techniques de l’époque.
Par ailleurs, cela a permis à la maison Breguet, de redécouvrir un savoir-faire en partie disparu qui a pleinement contribué à l’achèvement de la nouvelle grande complication n°1160.
Cette dernière se voit alors attribuer un mouvement automatique, reprenant les même traits que celui de l'époque, mais avec une réserve de marche de plus de 48 heures, une lunette en saphir où sont gravés des chiffres romains et à son centre, les heures sautantes et le minutes accueillent une grande seconde indépendante (ancêtre du chronographe).
Nous mettons à votre disposition cette vidéo, afin que vous puissiez découvrir tout le processus de fabrication.
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UN ÉCRIN EN CHÊNE VENU DE VERSAILLES :
C’est le 4 avril 2008 que la nouvelle Marie-Antoinette est présentée à Bâle, et ce, devant plus de 3000 personnes. Elle est appelée alors, la Grande Complication n°1160.
C’est Mr Hayek qui en fait directement la présentation.
La montre est arrivée dans un écrin en chêne qui a été conçu dans l’un des arbres du château de Versailles. Certaines rumeurs disent que la reine de France aimait s’y prélasser durant son règne.
Plus de 3500 pièces ont été nécessaires, afin de réaliser ce chef-d’œuvre. Son couvercle reprend à l’identique l’apparence du parquet de l’une des chambres du Petit Trianon et à l’intérieur, un second écrin représentant, le portrait de Marie-Antoinette à la rose.
3. VOUS AUSSI ENTREZ DANS L'HISTOIRE :
Vous l’avez compris, la montre à gousset Marie-Antoinette est un garde-temps chargé d’histoire et qui a permis à la manufacture horlogère, Breguet d’en écrit une nouvelle, avec la Marie-Antoinette 1160.
Maintenant, si vous aussi vous désirez entrer dans l’histoire et affirmer votre style rétro-vintage, découvrez sans plus attendre, notre collection de montres à gousset anciennes en cliquant sur l’image ci-dessous.
À très bientôt,
L’équipe Atelier Gousset.
(Crédit : https://www.hodinkee.com/articles/breguet-number-1160-marie-antoinette-replica)